mardi 16 septembre 2014

Tabac rouge : quand James Thierrée nous plonge au coeur de ses ténèbres

Tabac Rouge par la Compagnie du Hanneton


Petit fils de Charlie Chaplin, James Thierrée est surtout un artiste véritable qui possède sa propre signature : un langage qui mixe mime, théâtre, danse, cirque, magie et une scénographie astucieuse et fantasmagorique.

J'ai découvert James Thierrée avec la symphonie du hanneton, et j'ai été émerveillée.

C'est donc les yeux fermés que je suis allée voir Tabac rouge, sans même lire le synopsis : j'ai eu tord.

Cette fois encore le spectacle est total : James Thierrée à l'art de composer un spectacle où rien n'est là pour la seule mise en valeur des artistes, mais où tout fait corps : lumière, décor, musique, danseurs, acrobates...

Cette fois encore on replonge avec délice dans un univers à la fois grunge et baroque,  un chaos d'après fin du monde à la Mad Max avec une touche de burlesque à la délicatessen en plus.

Cette fois encore il émane de James Thierrée une aura incroyable : c'est simple, quand James est sur scène, on ne voit plus que lui.

Mais cette fois j'aurai dû lire le livret car dès le début on est plongé dans les ténèbres et j'ai passé une bonne partie du spectacle à me demander de quelles ténèbres il pouvait bien s'agir !... et je n'aime pas avoir à réfléchir devant un spectacle, je préfère le plaisir brut du divertissement.

Cette fois pourtant une grande place est faite aux danseuses, ce qui n'est pas pour me déplaire, mais elles sont confinées dans une chorégraphie primitive et convulsive, alors qu'une touche de grâce aurait pu apporter un peu de poésie...


Un peu de poésie ? mais oui, voilà ce que je n'ai pas retrouvé dans ce spectacle et qui m'a manqué... 

Alors ce n'est peut-être pas le meilleur spectacle de James Thierrée, mais si comme moi vous êtes fan de l'artiste, allez-y... mais pas les yeux fermés  !




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